« Tout ce qui se règle, se dérègle » ; Périodicité des réglages d’un piano selon :
- Nombre d’heures d’utilisation du piano, et l’intensité avec laquelle il est joué.
- Conditions climatiques : température et hygrométrie (sont déterminantes). Plus elles fluctuent, plus le réglage est affecté.
- La qualité de l’instrument : Pour diminuer les coûts de production, certains fabricants pratiquent le « survol » des réglages et de l’harmonisation. Un vendeur sérieux, confiera un tel piano à un technicien compétant afin d’effectuer ce travail : 6 à 20 heures peuvent être nécessaires. Certains ne le feront pas.
Les signes qui indiquent la nécessité d’un réglage, dont le but sera de compenser l’usure, le tassement des feutres et peaux, les déformations des bois et laines.
- Le manque de sensibilité d’un piano, ou la diminution de l’échelle de la dynamique du son.
- Le timbre du son de plus en plus agressif
- Le niveau de clavier qui fait des creux et des bosses
- Le toucher est inégal
- Certaines touches remontent mal
La tessiture d’un piano est de 88 notes :
du A0 au C8, (A 4 = La du diapason), C4 = Do de la serrure
ou
du LA-1 au Do 7, La3 = La du diapason), Do3 = Do de la serrure
- Piano droit :
Chaque note d’un piano droit comprend 25 points de réglage :
25 x 88 = 2200 points de réglage - Piano à queue :
Chaque note d’un piano à queue comprend 35 points de réglage :
35 x 88 = 3080 points de réglage
Le réglage de toutes les articulations du piano garanti une réponse égale
et équilibrée de toutes les touches et permet au pianiste :
- une traduction fidèle de son expression musicale
- Un jeu clair et égal
Les réglages concernent :
- Le clavier
- La mécanique
- Les mouvements de pédales
- Les étouffoirs
- Le clavier est la première extension des doigts du pianiste. Il est constitué d’un châssis sur lequel s’articule l’ensemble des touches blanches et noires. Il transmet à la mécanique, le mouvement des doigts et les intentions musicales du pianiste.
- La mécanique est une partie articulée du piano qui permet le transfert efficace, du mouvement des doigts sur les touches aux têtes de marteaux, qui frappent les cordes et les mettent en vibrations. Constituée de quelques 9000 pièces actives, la mécanique nécessite un ajustage allant des tolérances critiques à la réponse précise du souhait de l’interprète.
Par ce que mécanique et clavier vont se dérégler graduellement à l’usage, peut-être ne remarquera-ton pas les irrégularités et l’accumulation d’inertie dans le mouvement. Pourtant une « montagne » de pratique et d’entraînement ne pourra jamais palier les insuffisances d’une mécanique déréglée. Appauvrissement du legato, accords dont certaines notes sont floues, perte progressive de la subtilité du phrasé, impossibilité d’exécution de passages rapides ou de notes répétées égales, peuvent être la faute du piano et non la faute du pianiste (de l’élève). - Les étouffoirs sont une partie articulée du piano. Ils arrêtent les mouvements vibratoires des cordes, Ils sont contrôlés de façon individuelle par les touches, de façon sélective par la pédale tonale, de façon collective par la pédale forte. Un usage incorrecte des pédales peut dérégler ses mouvements. Un ajustage de ces mouvements est essentiel pour enseigner aux élèves, les nuances de pédales.
- Les mouvements de pédales sont l’ensemble des leviers et ressorts qui connectent les pédales la mécanique et au clavier (pédale douce dite una corda sur un piano à queue)
- Pédale douce dont le rôle est d’aider le musicien dans les registres piano, pianissimo.
- Pédale forte, qui agit sur le jeu entier d’étouffoirs, dont le rôle est d’aider le musicien dans le registre, forte, fortissimo, et permet aussi de nuancer la couleur harmonique.
- Pédale tonale (ou sostenuto), qui agit en corrélation avec les doigts du pianiste sur un ou plusieurs étouffoirs, en vue de nuancer certaines couleurs harmonique
- Pédale de sourdine qui commande une bande de feutre qui s’interpose entre les têtes de marteaux et le plan de cordes, afin d’assourdir le son. (Souvent utile en immeuble)